Generative ALU Forms No. 1
2019
Generative ALU Form no 1 fait partie d’un ensemble de propositions qui s’origine dans l’œuvre de Woody Vasulka Syntax of Binary Images (1978). Elles forment un champ d’activité axé sur les langages, en l’occurrence le langage numérique, et elles s’appliquent à travailler au plus prêt sa logique pour arriver à faire acte de poésie. D’ailleurs, la question est posée de savoir s’il peut émaner de la poésie d’un langage aussi pauvre qui n’utilise seulement que deux signes, 0 et 1, pour tout décrire et aussi contraignant, obligeant chacun à créer dans une logique arithmétique spécifique (ALU).
L’objet matrice, objet mathématique, informatique, au fort potentiel graphique est au centre de cette exploration dont on retrouve des traces d’intérêts chez des artistes comme Paul Klee (Rhythmisches, 1938), François Kupka (Abstractions, 1930-1933), François Morellet (6 répartitions aléatoires de 4 carrés noirs et blancs, d’après les chiffres pairs et impairs du nombre Pi, 1958) ou encore Julio Le Parc (série des Surfaces, séquences quantitatives).
Dans l’environnement interactif de Generative ALU Form no 1, l’image est liée au son. La cohérence entre les deux se construit simultanément en interaction avec les variations que produit le visiteur en avançant dans la pièce et en mouvant ses bras. Ainsi, quand le visiteur avance vers l’image, il varie simultanément la résolution de l’image et la décorrélation micro temporelle des composantes spatiales du son. Quand il bouge les bras, il varie le facteur d’agrandissement de l’image et la fréquence circulaire de l’Azimut, produisant ainsi des variations fines entre pulsations spatiales et variations de hauteurs des sons.
Générique
• Conception et direction artistique : Marc Billon, Frédéric Curien, Jean-Marie Dallet, Anne Sedes.
• Développement du programme : Marc Billon.
Production
• Fondation Liedts-Meesen.
Technique de réalisation
• 1 vidéoprojecteur, 1 ordinateur, programme MAX MSP/Jitter, son spatialisé par 4 hauts-parleurs, 1 kinect.
Expositions
• 2019 : Mémoires vives, fondation Liedts-Meesen (Gand) et Bozar (Bruxelles), Belgique.